➥ Retrouvez un grand choix de vivaces pour fleurir votre jardin chez une pépinière en ligne partenaire. ➥ Allez-vous laisser des espaces sauvages dans votre jardin ? Laissez votre commentaire en bas de page ! |
Si vous êtes sur le blog de Maud « aménager son jardin » c’est que vous souhaitez avoir un joli jardin et que vous cherchez des idées ou des techniques pour y parvenir.
Souvent, quand on se met à faire les plans de son « super joli jardin rêvé » on a tendance à remplir chaque espace du jardin de parterres, de haies, d’arbres, de pelouses, de pergolas, de terrasses, …
Et si on laissait la place à un peu de nature sauvage dans le jardin ?
Vous allez me dire : des mauvaises herbes … ça ne fait pas entretenu… ! Je ne vous parle pas de laisser monter les adventices au pied de vos rosiers dans l’allée qui mène à votre entrée. Je vous parle d’un endroit bien précis dédié aux plantes sauvages, dans un espace bien choisi de vote jardin.
Qu’est-ce que les plantes sauvages peuvent apporter à mon jardin ?
- Eviter du travail d’entretien
Selon si vous choisissez un espace enherbé ou si vous décidez à complètement laisser faire la nature, vous aurez très peu ou pas d’entretien à faire dans cet espace (une ou deux fauches par an maximum).
- Apporter de la biodiversité
Les pratiques agricoles intensives et la forte activité de construction ont fait disparaître une grande variété de biotopes. Ils ont drastiquement réduit la biodiversité dans de grandes parties du monde. A travers un espace dans votre jardin où la nature peut s’exprimer, où les plantes sauvages peuvent s’épanouir et les insectes pollinisateurs trouver refuge, vous contribuez à votre petite échelle à maintenir la biodiversité. Cela peut paraître une démarche insignifiante par sa petite taille mais elle peut malgré tout renforcer le maillage entre les espaces encore sauvages. Vous faites votre part…
- Mieux connaître son sol
Les plantes sauvages qui s’installeront dans votre espace sauvage peuvent vous donner des indications précieuses sur la qualité de votre sol. Le sol est une grande banque de graines. Celles qui vont lever naturellement sont celles qui trouvent, dans la structure et les caractéristiques du sol, les conditions idéales pour vivre. En observant ce qui pousse sur votre terrain, vous pourrez en déduire s’il est riche en bases ou acide, compacté, engorgé d’eau, riche ou pauvre en certains éléments etc. On parle de plantes bioindicatrices.
La connaissance des caractéristiques du sol peut vous être utile pour faire des bons choix d’aménagement et d’entretien sur le reste du jardin.
- Manger des plantes sauvages
En Europe, 1200 espèces de plantes sauvages ont connues, par le passé, des usages alimentaires. Il y a de grandes chances que, parmi les espèces qui s’installeront chez vous, vous trouverez des plantes qui pourront vous servir de salade, de légume, pour parfumer vos desserts et pour joliment décorer vos assiettes. Vous trouverez quelques exemples plus loin dans l’article.
- Se soigner avec les plantes
De même que beaucoup d’espèces de plantes sauvages sont comestibles il y a de nombreuses plantes sauvages qui peuvent aider à entretenir la santé ou soigner les petits bobos du quotidien.
- Se réjouir de la beauté de la nature
Dans un espace dédié à la nature, même s’il ne s’agit que de quelques mètres carrés, la nature reprend ses droits et amène avec elle sa beauté naturelle. Si vous arrivez à vous émerveiller devant la beauté simple d’une prairie fleurie au printemps, vous ressentirez un bonheur paisible en observant votre petit carré de nature au fond du jardin.
Quel endroit choisir pour mon « espace de plantes sauvages » ?
Le choix du bon endroit pour laisser pousser les plantes sauvages dépend de l’ensemble du design de votre jardin. De l’espace dont vous disposez et de vos préférences personnelles. Si votre jardin est très structuré, le mieux sera de bien délimiter l’espace sauvage pour qu’il apparaisse comme élément de structure à part entière. S’il a un design plus organique, les plantes sauvages pourront apporter une transition entre un espace et un autre comme entre une haie et une pelouse par exemple. Selon vos préférences, installez votre espace sauvage dans un endroit caché de votre jardin ou alors plus visible et accessible.
Choisissez un endroit difficile d’accès et d’entretien comme la pente d’un talus. Ou un endroit qui ne vous inspire pas d’idées comme un espace à l’ombre. Ou alors le coin le plus éloigné de la maison ce qui vous évitera de nombreux déplacements pour l’entretien. Ceci donnera aussi une plus grande tranquillité pour le petit monde qui s’y installera.
Les zones en permaculture
En permaculture (pratique de jardinage s’inspirant de la nature), on a tendance à dessiner des zones autour de la maison pour designer son terrain. La zone 1 est celle dans laquelle on se déplace plusieurs fois par jour et où on va installer par exemple la terrasse, les plantes aromatiques en accès rapide depuis la cuisine etc. La zone 2 va être celle dans laquelle on se déplace un peu moins souvent mais quand même régulièrement. Et ainsi de suite pour les zones suivantes. La dernière zone, la zone 5, est celle dans laquelle on ne se déplace quasiment jamais, celle que l’on offre à la nature. On va juste venir y observer et admirer la nature de temps en temps.
Si votre terrain est assez grand, pourquoi pas envisager un espace assez grand à cet effet ? Votre jardin secret, le petit bois aux sorcières, l’endroit où personne ne vient vous déranger et où personne ne dérange la nature…
Laisser pousser les espèces sauvages d’arbres et arbustes
Peut-être que, sur le terrain que vous souhaitez aménager selon vos souhaits et vos envies, se trouvent des arbres ou arbustes sauvages qui se sont installés pendant une période d’abandon du jardin. Un sureau noir qui y a élu domicile, des rosiers sauvages, prunelliers ou aubépines… Avant de les raser, posez-vous la question s’ils ne peuvent pas être intégrés dans le design de vote jardin.
Exemples d’arbustes sauvages et comestibles
Un sureau peut être biscornu quand il s’installe au milieu d’autres broussailles. Mais si on lui laisse la place, il peut devenir magnifique, vous apporter des fleurs odorantes pour de délicieux beignets au mois de mai. De jolies baies noires à la fin de l’été qui vous serviront pour confectionner un sirop anti-infectieux, très goûteux de surcroit…
Un rosier sauvage (églantier) ne donne pas seulement de merveilleuses fleurs au printemps (qui peuvent décorer vos salades et parfumer vos gâteaux) mais aussi ces délicieux cynorrhodons à l’automne, très décoratifs et extrêmement riches en vitamine C.
Le prunellier parfume les desserts de ses fleurs. Il sert à préparer le vin d’épines avec ses pousses, et offre ses prunelles pour des compotes d’hiver.
L’aubépine fleurit magnifiquement au printemps où on peut confectionner un sirop de ses fleurs. Fleurs, feuilles et fruits sont les alliés du cœur sous forme d’infusion ou teinture mère. Les fruits (les cenelles) se transforment en compote ou en même en « café » !
Alors avant de les faire disparaître de votre jardin, ça vaut le coup de se poser la question si on ne leur laisse pas une petite place…
Plantes comestibles
La pâquerette
Au-delà des espaces dédiées exclusivement aux plantes sauvages et aux éventuels essences sauvages d’arbres et arbustes, il y a de nombreuses espèces sauvages qui ne demandent pas leur billet d’entrée pour apparaître et s’installer. Et parmi elles, de nombreuses comestibles. Prenons la pâquerette, qui s’invite quasiment systématiquement dès qu’il y a une pelouse. Mais tant mieux, car elle est jolie – et comestible ! Avant de passer la tondeuse, faites une petite cueillette et réalisez ces délicieuses gaufres aux fleurs de pâquerette.
Le pissenlit
Le pissenlit vous embête dans la pelouse ? Confectionnez-en des salades printanières ! Avec des cubes de pommes qui masqueront l’amertume, des noix et des lardons. Il se peut que votre famille vous en redemande et que vous décidiez de laisser les pissenlits en place finalement. Les boutons floraux revenus à la poêle sont un délice. Les fleurs peuvent servir à réaliser la fameuse confiture de fleurs de pissenlit.
L’ortie
Si le terrain que vous avez prévu pour votre carré sauvage est riche, il y a des chances que l’ortie y élise domicile. Ne soyez pas vexé par sa présence piquante mais réjouissez-vous des nombreux bienfais qu’elle peut vous apporter. Les pointes d’ortie (les 5 à 10 cm au sommet de la plante), cueillies avant la floraison, forment un excellent légume. Elles trouvent emploi dans les soupes, les quiches, les farces et omelettes ou même crues dans le pesto d’ortie. L’ortie est très riche en protéines et en minéraux. Au printemps, elle se prête fabuleusement à une cure de nettoyage et de reminéralisation du corps.
Je ne décris ici que les plantes les plus connues et répandues mais il y en a tant d’autres ! J’espère que cet article vous aura donné envie de laisser la place aux plantes sauvages dans votre jardin. Dans des endroits choisis avec soin et selon vos envies et vos inspirations.
➥ Si vous souhaitez en savoir plus sur les plantes sauvages comestibles, vous trouvez de nombreuses descriptions de plantes, recettes et astuces sur https://plantes-sauvages-comestibles.com.
bonjour je vient de remplir votre livret pour rénover mon jardin c est exactement cette esprit de jardin en permaculture que je souhaiterais avec une touche de soleil de beau et naturel. pour un écosystème équilibré.
Bonjour Bruno, excusez ma réponse tardive ! Je suis ravie de votre intérêt pour cet article sur les plantes sauvages 🙂 Et vous avez raison on peut très bien joliment structurer un jardin en permaculture. A bientôt 🙂
Bonjour Maud ,
Vous me touchez encore plus , je suis justement en étude avec tout ce qui est bio , culture des herbes et fleurs médicinales , alors votre sujet j’adore .
Je vais essayé de trouver ce qui as rapport avec les petits plans d’eaux , plantes aquatiques et entretiens .
Gros câlins
Joyanne C.
Re-bonjour Johanne, je n’ai pas encore de sujets sur les plans d’eau mais je note 😉 Et oui ça me tient à coeur d’avoir un jardin naturel, sans pesticides, plein de fleurs pour aider nos petites abeilles et les papillons qui se font trop rares…
C’est une excellente idée de laisser pousser des plantes sauvages dans son jardin. Etant apiculteur amateur, je me rends compte que les abeilles ont besoin de sources mellifères variées et surtout locales !
Est-ce qu’un article sur la coupe raisonnée (pour laisser les sources nectarifières et mellifères aux insectes pollinisateurs) est prévu ? 🙂
Bonjour Guillaume, cela dépend en quels termes vous parlez de taille raisonnée 🙂 Si c’est de tailler après floraison, oui c’est presque toujours ce qui est préconisé sur le blog. Si c’est de tailler ses haies de manière naturelle c’est aussi ce que je conseille. Et surtout bannir les pesticides de son jardin et apprendre à jardiner autrement. Mon article sur les plantes vivaces qui fleurissent très longtemps est intéressant si on veut fleurir abondemment son jardin et pendant une longue période. J’ai prévu d’aborder la création de prairies fleuries et j’aimerai faire plusieurs articles sur comment faire revenir les papillons dans son jardin ce qui va de pair avec la protection des petites abeilles si précieuses 😉
Très instructif, merci pour les recettes de cuisine 😉
Oui plus besoin d’enlever les soi-disant « mauvaises herbes » de nos jardins, il faut les cultiver pour les manger en salade ;-p
Super intéressant cet article. Cela me donne une autre vision des plantes sauvages dans mon jardin maintenant 🙂 Merci
Merci Cathy ! Oui elles ont beaucoup de valeur finalement 🙂
J’ai la chance d’avoir un grand jardin à la campagne et je me régale de voir toutes ces fleurs sauvages chaque printemps que je ne coupe ni ne tond 😉
Et tous les insectes se régalent !
Oui c’est tellement vivant, il y a tellement à observer 🙂
Bonjour , cela est dossier très intéressant.
N’ayant pas un très grand jardin je pensais créer un carré potager avec en son milieu un hotel à insecte en laissant pousser les plantes sauvages dans le parterre ou jeter un poignée bien répartie de diverses graines de plantes à fleurs sauvages.
ça serait à la fois décoratif et utile, non?
C’est une excellente idée Cyrille, je vais réfléchir à comment mettre en valeur les espaces de plantes sauvages dans les jardins et vous donnerai des idées lors de mes prochaines collaborations avec Nathalie. Proche d’un joli petit potager en carrés ça me semble idéal 🙂
Génial je voulais justement en savoir plus sur les plantes sauvages je me demandais si les orties pouvaient être cultivées en pots ?
Bonjour Morgane, je n’y vois aucun problème, allez-y 😉
Très bel article, merci Maud.
A la fois emprunt de poésie et de pragmatisme avec des réflexions pratiques.
Merci